Greek bathing

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Before this trip if you would have asked me the ideal bathing in Greece, I would have described you a cove with a transparent water and the finest sand.

We enjoyed this scenery, the kind you would have on a postcard, in Ouranoupoli. While we tried to go to the Athos Mount but we were not able to due to the guards, we stopped on the last cove before the Athos Mount.

In front of us, a deserted beach. The second after, we were lying on our beach towels and felt totally relaxed. We dived from the rocks. The bottom of the sea seemed very close but actually it was hundreds of metres deeper. The sand, so white, gave us the feeling to be in a swimming pool. Finally, a couple arrived from the next cove on an inflatable beach mattress and ended this peaceful break.

But after thinking about it, the most amazing bathing greek due to its authenticity and unexpected moment, was in the Kavala city.

At the tip of the old city, next to the old white lighthouse, a little beach was quiet and far away from the buzzing city and its traffic. Only the laughs of the swimmers in the middle of this transparent water stopped the peacefulness of the atmosphere.

Mainly retired people were there to spend a nice time with friends. Women were swimming with caps while their husbands were fishing mussels and sea urchins before to be shelled on the rocks.

To meet them, we put our clothes on the rocks and tried to avoid walking on the sea urchins while entering in the water. The advice from the locals were welcomed! Then, it was time for breaststroke with googles to watch the rocks full of sea urchins. Ten metres further, the rocks were deeper and deeper.

The morning swim ended by a shower at the entry of this beach. Everyone was finishing to chat while dressing and then went back back to their dailylife. Ours was made of asphalt and engine noise wihile the dailylife of our swimmers was made of card games and chats…

Baignades grecques

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Avant ce voyage, vous m’auriez demandé quelle serait pour moi la baignade grecque idéale, je vous aurai parlé d’une crique avec ses eaux cristallines et son sable fin.

Ce décor de carte postale, nous l’avons touché du doigt à Ouranoupoli. Alors que nous espérions naïvement pouvoir entrer sur le Mont Athos ; mais devant les gardes frontaliers, il nous faut rebrousser chemin et nous arrêter sur la dernière crique avant le mont Athos.

Devant nous une plage déserte. En un rien de temps, nous voilà étendues sur nos serviettes, les doigts de pied en éventail. Nous nous adonnons ensuite aux joies de la plongée entre les rochers. Le fond parait presque à portée de mains, alors qu’en réalité, il est à plusieurs mètres. Le sable, d’un blanc si pure, nous donne l’illusion d’être dans une piscine. Finalement un autre couple finira par surgir de la crique voisine sur un matelas gonflable mettant un terme à cette parenthèse enchantée.

Mais après réflexion, la baignade grecque la plus marquante, parce que plus improbable et plus authentique, nous l’avons connue dans la ville de Kavala…

À l’extrémité de la pointe de la vieille ville, sous son vieux phare blanc, la petite plage est calme, à l’abris du tumulte de la ville et de sa circulation. Seuls les rires des nageurs et nageuses, au milieu de cette eau cristalline vient rompre le silence ambiant.

Le lieu est prisé des retraités, qui viennent y passer du bon temps entre amis. Les femmes nagent, bonnet de bain sur la tête ; pendant que leurs maris, le visage dans l’eau, pêchent moules et oursins, pour ensuite les décortiquer sur les rochers.

Pour se joindre à eux, il nous faut au préalable poser nos affaires sur des entailles minérales faisant office de porte-manteaux, il faut ensuite descendre à l’eau en évitant de marcher sur les oursins ; les conseils des locaux sont alors des plus précieux. Puis vient le moment privilégié de quelques brasses, lunette de piscine sur la tête à contempler le fond rocailleux couvert de ces mollusques à piques noirs. Une dizaine de mètres plus loin, les rochers s’enfoncent dans les profondeurs laissant le plongeur face à un vide abyssale.

Le bain matinal se termine par le passage sous la douche publique à l’entrée du spot, chacun y conclut ses conversations avant de s’habiller et de reprendre son train-train quotidien. Le nôtre est fait d’asphalte et de bruits de moteurs quand celui de nos amis nageurs sera agrémenté de jeux de cartes et de bavardages…

Sur les routes grecques

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Sur ces routes sinueuses, nous arpentons la Grèce. Les virages s’enchaînent au rythme du profil de la côte et de celui des collines qui jalonnent le pays.

Passé la frontière, puis la ville de Kavala, nous quittons l’autoroute, pour emprunter un axe secondaire bordant la mer Egée jusqu’à Olympiada. Le relief nous guide successivement du bleu du ciel au turquoise de l’eau, suivant le dénivelé des collines qui se jettent dans la mer.

Puis vient le moment de bifurquer et quitter la côte pour découvrir les petites routes de campagne au cœur de la Chalcidique. Dans cette région, la nature est reine, entre forêts et champs d’oliviers, les villages perchés se succèdent. Ça grimpe sur la colline, avant de redescendre dans la vallée suivante et ainsi de suite ; les bécanes filent au gré des vents sur ces routes secondaires sinueuses et enivrantes.

À Sozopoli, nous profitons d’une étape de quelques jours, ponctuée par une coupure d’électricité, pour faire un brin de mécanique. En plus des habituels serrages et graissages, nous révisons notamment les roulements des roues. Un brin de nettoyage et voilà nos side-cars parés pour poursuivre leur mission jusqu’à la fin de ce périple.

Dans la région des Météores, nous nous régalons sur la petite route panoramique 4418. À flanc de falaise elle permet de voir défiler les différents monastères. À son extrémité, arrivés à la patte d’oie, nous tournons à droite. La route s’élève de nouveau sur quelques mètres avant de nous offrir l’opportunité de chevaucher les crêtes jusqu’au village de Vlachava. Devant nous, les rayons du soleil transpercent les nuages pour éclairer les monastères d’une lumière divine.

Après le dîner, retour à la maison dans le noir à pas de loup. Notre feu de croisement a grillé. C’est donc avec l’unique feu de route, qui paradoxalement éclaire moins bien, que nous rentrons ; suivant les phares arrières de la voiture qui nous précède.

À force de mettre le cap au nord, la frontière albanaise se rapproche. Vient alors le moment d’entamer une course poursuite avec l’orage menaçant qui nous poursuit. Nous narguons les nuages à coups d’accélérateur, lors d’une petite escalade dans les montagnes. Nous trouvons finalement refuge sous la suite de tunnels, qui s’étire sur des dizaines de kilomètres, à l’approche de Ioannina, dernière ville importante avant le passage de frontière.

L’Albanie et la pluie nous tendent les bras…

Night spot grec

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Après avoir quitté la quatre voies, la petite route serpente entre la côte et les collines. Pour le bivouac du soir nous jetons notre dévolu sur une plage quelques kilomètres avant Olympiada, au nord des trois péninsules de Chalcidique. Après avoir emprunté un court chemin de terre tout à fait carrossable, nous atteignons le spot visé. Mais en cette fin d’après-midi la plage est encore très fréquentée et sa pagode ne présage en rien  une soirée calme et paisible… Nous décidons donc de poursuivre notre chemin sur la piste initiale avec l’espoir qu’elle desserve une seconde plage plus intimiste. Quelques centaines de mètres plus loin, le chemin tourna à gauche dans une descente escarpée et rendu difficilement praticable par la présence d’ornières et de nombreux rochers. Mais tout trésor se mérite, et une fois en bas, nous atteignons une clairière s’ouvrant sur une petite crique déserte, ou presque. En effet à l’autre extrémité de la plage, profitant des derniers rayons du soleil deux jeunes femmes savourant l’instant présent dénuées de tout vêtement. Chacun des deux groupes s’adonnent à ses occupations.

Seule influence, lors de la baignade précédant le dîner, c’est dans le plus simple appareil que nous nous jetons à l’eau.

Au petit matin, la nouvelle journée débute par la meilleure des douches ; celle de la baignade à la sortie du duvet. Il est ensuite temps de s’octroyer un copieux petit-déjeuner avant de reprendre la route.

Après une ascension épique pour rejoindre l’asphalte, le sabot et le pot d’échappement en garderont des éraflures en souvenirs ; nous prenons la direction d’Ouranoupoli et la suite de notre aventure grecque.

Litochoro, le Mont Olympe et les Météores – 4 jours – 293 mètres d’altitude

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Passé Thessalonique, nous rejoignons, plus loin, les vestiges de la ville de Dion. Nous nous accordons un petit break Tzatziki accompagné de son espresso-fredo aux abords du site avant de partir à la découverte de ses ruines. La cité macédonienne est dédiée au culte de Zeus. Elle est située au pied du Mont Olympe, le plus haut sommet de Grèce qui culmine à 2918 mètres. Cette montagne mythique en arrière-plan, a la tête dans les nuages ce jour-là, ne révélant son imposant profil qu’à de courts instants.

Les blocs de pierres archéologiques sont quelque peu dispersés et il est, lors de notre visite, bien difficile de se représenter la période faste de cette petite cité, chère aux grands rois macédoniens. Les temples, l’hôtel des sacrifices et les deux théâtres ont perdu de leur superbe. En revanche quelques mètres plus loin, le cœur de la cité nous permet d’apprécier de jolies mosaïques dans les bains publics et un joli petit odéon.

Le temple d’Isis, en retrait du reste de la cité, offre lui une atmosphère paisible des plus agréables. Ses colonnes sont aujourd’hui les pieds dans l’eau et chaque interstice entre les blocs de marbre est investi par la verdure.

10 kilomètres plus loin, nous faisons étape pour la soirée, à Litochoro. Nous y arrivons en fin d’après-midi et après avoir pris possession de notre logement, nous entamons une petite promenade à pied dans ses rues pentues accrochées au flanc du Mont Olympe. Des enfants font une partie de foot dans la cour de récréation de l’école. Au cœur de la petite ville, nous traversons sa place centrale où trône en son centre une jolie fontaine. À côté de cette place se trouve la petite église Saint Nicolas dont le clocher est séparé du bâtiment principal.

La matinée suivante est consacrée à une petite randonnée pour rejoindre les bains de Zeus, sur les premières hauteurs de la montagne sacrée. Nous rejoignons l’extrémité de la ville et empruntons un chemin sur un petit kilomètre qui s’enfonce dans le canyon Enipea, formé par la rivière du même nom. Nous entrons alors dans le domaine des dieux, ce jardin secret de la mythologie grecque. À l’extrémité du canyon, après avoir emprunté plusieurs passerelles à flanc de falaise, nous atteignons les petits bassins d’eau vert-émeraude, salle de bain naturelle de Zeus. La baignade y est cependant interdite, l’eau qui se déverse de cascades en piscine, est en aval dédiée à la consommation des habitants.

Après cette étape chargée d’histoire, les side-cars reprennent la route. Nous longeons la rivière Peneios qui traverse les montagnes environnantes jusqu’à Larissa. Nous contournons cette agglomération, pour poursuivre notre itinéraire vers Kalambaka, ville symbolisant la porte d’entrée de la région des Météores. Mais c’est finalement quelques kilomètres plus loin, dans le petit village d’Agiafyllo, que nous établissons notre camp de base pour quelques jours.

Le réveil du lendemain ne se fera qu’après une belle grasse matinée permise par la tranquillité qu’offre ce petit village de montagne.

Une fois l’énergie retrouvée, nous prenons la directions des monastères que nous atteignons à l’aide d’une petite route qui grimpe sur les collines.

De nombreux bus de touristes sont déjà présents mais cela ne gâche en rien le décor saisissant qui s’offre à nous. Les 6 monastères, répartis sur moins de 5 km2, sont accrochés aux différents pitons rocheux, avec pour certains, des balcons défiant les lois de la gravité à plusieurs centaines de mètres au-dessus du vide.

Nous visitons le monastère le plus ancien, appelé Megalo Meteoro. Pour y entrer il faut gravir quelques marches et revêtir une jupe longue afin de recouvrir nos jambes. On y découvre les différentes pièces du monastère qui laissent présager la vie rude qu’ont pu connaître, et peuvent encore connaître, les moines au quotidien. Nous ouvrons avec curiosité la porte du vieux cellier. Nous observons les marmites et autres ustensiles dans l’ancienne cuisine et nous laissons envoûter par la beauté de sa chapelle. Ses murs sont ornés de part et d’autre de peintures de saints et de scène de la bible. L’or y est très présent aussi bien sur les icônes, que sur les boiseries et chandeliers. La pluie tombe pendant notre visite offrant une atmosphère particulière à ce lieu mystique. Une sensation un peu pesante, comme pouvait peut-être le ressentir les moines les jours de grisaille.

Le second édifice que nous visitons est le monastère de Saint-Etienne, qui a pour particularité d’être habité par des nonnes. Il surplombe et offre une jolie vue sur la ville de Kalambaka.

La journée se conclue sur l’une des crêtes des collines environnantes, par un verre en terrasse avec vue au loin sur les Météores, dans le petit village de Vlachava. Au dîner nous nous laissons succomber par notre première moussaka à Kalambaka.

Le lendemain, après un dernier déjeuner à finir “les restes,” nous quittons la famille de Marie pour poursuivre notre périple en direction du Nord et de la frontière albanaise.

Nous rejoignons tout d’abord la ville de Ioannina, où nous avions repéré un spot de camping sauvage, dans un parc sur les hauteurs de la ville. Mais les pompiers, présents en prévision de l’orage, nous ont dissuadé de nous y installer.

Nous trouverons finalement un refuge à quelques kilomètres de là, à l’auberge O Lofos, dans le petit village de Voutsaras. La maîtresse de maison, une allemande fort sympathique expatriée ici, nous autorise à monter la tente dans son jardin. Une fois les sardines plantées sous le figuier, elle nous prépare un bon dîner sur sa terrasse ; qui à ce moment-là n’accueille aucun autre client. C’était sans compter sur l’arrivée des locaux, vers 21h, qui viendront prendre place sur toutes les tables disponibles. La terrasse est finalement pleine, et notre hôte seule en cuisine et en salle court dans tous les sens.

Une dernière soirée festive avant de rejoindre le lendemain la frontière albanaise et entamer une nouvelle page de ce périple.


NOS COUPS DE COEUR
Où faire une pause ?

Le Glacier “Ephessou”
Agiou Nikolaou , Litochoro

Sur la place principale, ce glacier artisanal propose des boules aux goûts surprenants ; tentez par exemple, le parfum abricot et sésame.

Où manger ? 

Restaurant “Meteora”
Trikalon 3, Kalampaka

Très bon restaurant de spécialités grecques. Dégustation de courgettes frites, fêta au four, sagagnaki et moussaka. Le tout servi sur la très grande terrasse, située au centre de Kalampaka.

Sozopoli et la Chalcidique – 6 jours – 0 mètre d’altitude

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Il nous faudra patienter deux petites heures sous le soleil pour atteindre, tout transpirant dans nos équipements de motards, le douanier grec. Les démarches administratives signifiant notre retour dans l’Union Européenne ont, en revanche, été expédiées en moins de 5 minutes.

Quelques kilomètres après la frontière, nous effectuons notre première halte face au petit port de plaisance de Makri. Déjà, les traditions sont bouleversées. Le tzatziki est au menu et la musique Sirtaki est venue remplacer les notes orientales des mélodies turques.

Nous passons la soirée à une cinquantaine de kilomètres de là, sur la plage d’Imeros ; une longue étendue de sable sans véritable charme. Pour autant, la baignade de fin de journée dans les eaux claires de la Méditerranée reste des plus agréables après cette chaude journée. À l’heure de l’apéro, les douces notes anisées de notre premier Ouzo du voyage viennent parfumer notre campement.

Le lendemain, réveil à 5h pour rouler à la “fraîche”. Nous empruntons une petite route dans les terres, avant de prendre l’autoroute pour atteindre la ville de Keramoti. Nous avions pour projet de rejoindre Thassos, une île touristique desservie en ferry ; mais au vu des tarifs pratiqués, nous changeons nos plans et optons pour la découverte de la ville de Kavala.

Nous nous garons sur les hauteurs de la ville et descendons à pied vers le port de plaisance et la ville fortifiée. 3,5 kilomètres de descente dans des rues étroites, calmes et désertes. Nous sommes dimanche et seule la sortie des églises orthodoxes vient légèrement troubler cette quiétude.

Sur le port, les bateaux de pêche sont amarrés. Les coques sont toutes parfaitement repeintes, et sur l’un des bateaux, l’équipage révise ses filets. Au-dessus de ce poumon économique se dresse le cœur historique de la cité. Sa péninsule qui se jette dans la mer, se prête parfaitement à une remontée dans le temps. L’architecture de la vieille ville faite de demeures colorées, de balcons en bois et de cours fleuries, se révèle à nous à mesure que se succèdent chacun de nos pas. Par ses petites rues pavées, passant sous le vieille aqueduc romain, nous grimpons jusqu’à sa forteresse. Pendant cette paisible pérégrination, seulement quelques mamies viennent perturber la tranquillité des lieux. Elles discutent de vive voix devant le parvis de leurs maisons après avoir effectué leur devoir religieux du matin. Sur l’une des places avant le phare blanc signalant l’entrée du port, trône une statue de Mohamed Ali chevauchant son fidèle destrier devant sa belle et vieille maison de naissance. Lui n’a pas dominé la boxe, mais reste un brillant combattant qui dirigea l’Egypte à la suite du retrait des troupes de Napoléon. Au détour des petites rues, de nombreux miradors se révèlent à nous, offrant différents points de vues imprenables sur les eaux turquoises de la mer Egée et ses côtes escarpées.

Nous rejoignons nos sides en milieu d’après-midi et reprenons la route pour rejoindre un spot de camping sauvage situé dans une crique du bord de mer à quelques kilomètres avant la ville de Olympiada.

Le lendemain nous prenons la direction de Ouranoupoli. La cité est la dernière petite ville avant la frontière du Mont Athos. En effet cette péninsule, sur laquelle a été construite une vingtaine de monastères et où résident près de 2 000 popes, est aujourd’hui considérée comme un territoire indépendant. Il a également la particularité d’être interdit aux femmes et particulièrement difficile d’accès aux hommes qui doivent justifier de la réalisation d’un pèlerinage pour y entrer.

Pas découragé par ces contraintes et au contraire bien motivé à faire tomber ces obstacles, nous nous dirigeons à pied vers le premier monastère de la péninsule. Un édifice finalement en ruines situé juste avant la frontière, gardé par les autorités locales. Il nous faut alors accepter que les monastères resteront, pour nous aussi, inaccessibles. Par un petit sentier qui longe le littoral, nous regagnons Ouranoupoli, passons devant la vieille bâtisse de Pyrgos à l’entrée du port, avant de s’asseoir à la terrasse d’une petite échoppe pour savourer des Spanakopita (feuilletés aux épinards et feta) accompagnés d’un tzatziki.

Notre itinéraire se poursuit par une grimpette dans les montagnes pour atteindre le village pittoresque d’Arnea. Ses rues sont bordées de vieilles bâtisses du début du 20e siècle. Dans le respect de la tradition architecturale macédonienne, leurs façades sont colorées et agrémentées d’importants balcons en bois, parfaitement restaurés.

Après une nuit de camping sauvage, sur l’une des collines aux abords du village, réveil matinal sous les premiers rayons du soleil qui éclairent déjà le champ de fèves dans lequel nous avons planté les tentes. Une fois le petit-déjeuner englouti nous prenons la direction de Sozopoli, petit village balnéaire à 50 kilomètres au sud-est de Thessalonique qui sera le lieu de résidence de nos trois prochains jours.

A notre arrivée, nous prenons possession de notre Airbnb, où nous sommes accueillis chaleureusement par trois sœurs, propriétaires de cette petite maison tournée vers son jardin. En guise de bienvenue, elles nous offrent un espresso fredo et une part d’un excellent gâteau marbré. Notre première journée dans ces lieux est l’occasion de s’adonner aux petits plaisirs de la vie quotidienne que peut offrir le confort d’une maison. La douche est salvatrice et revigorante après une semaine de camping sauvage, la machine à laver tourne à plein régime et le petit bricolage est de mise pour raffistoler chaussures et pantalons.

En fin d’après-midi nous nous rendons à l’aéroport de Thessalonique, au guidon des Ural pour aller chercher Dominique et Daniel, mère et frère de Marie, qui nous rejoignent pour une petite semaine grecque. Pour la fin de journée, nous mettrons le jardin et la terrasse de la maison à l’honneur pour partager un chaleureux apéro-grillades, accompagné par le rythme incessant du tambour de la machine à laver.

La parenthèse à Sozopoli, est également l’occasion de recharger les batteries après les réveils matinaux des jours précédent pour préserver les side-cars de la chaleur. C’est donc avec un certain plaisir que nous savourons le rythme des vacances, fait de grasses matinées, et de copieux petits-déjeuners, enrichis de spécialités françaises rapportées par Dominique : caramel au beurre salé, andouille, crème de marron.

Une fois le linge étendu, nous partons à la découverte de la péninsule centrale de la région de Chalcidique, et plus particulièrement de la crique de Armenistis. Pour la rejoindre, la route serpente de nouveau le long de la côte, à fleur de colline. Cette petite plage au cœur de la crique du même nom est très prisée des touristes d’Europe de l’Est. On a ainsi pu reconnaître les plaques d’immatriculation roumaines, bulgares, slovaques et biélorusses. L’eau y est une nouvelle fois cristal. Sur la plage, chaque famille s’abrite du soleil à l’ombre d’un parasol. Démunis, nous nous entassons sous l’ombre du seul arbre de la plage. Une fois avoir pris place sur la serviette, face à nous, le mont Athos transperce le ciel bleu. Après la baignade, nous quittons la péninsule pour rejoindre le quartier historique, en retrait de la station balnéaire de Nikiti. Nous nous baladons à pied dans ses vieilles ruelles en pente, avant de s’accorder une pause à l’ombre de la terrasse du restaurant le Platanos.

En fin de journée, de retour à Sozopoli, nous découvrons à l’heure de l’apéro, la saveur de la Retsina, un vin blanc sec aux notes de résine de pin. Alors que vient l’heure de passer à table pour manger les grillades, un violent orage s’abat sur la ville et la région. Un éclair tombe à quelques mètres de la maison et nous convainc de rentrer les side-cars sous la terrasse abritée, nous contraignant à finir les saucisses dans le salon.

Après la nuit agitée, pas de gros dégâts de constatés, juste quelques branches en vrac et une terrasse à nettoyer. L’électricité au réveil est coupée et l’eau provenant du puits ne peut être récupérée par la pompe électrique. Le reste du village est aussi impacté, la rue de bord de mer est inondée, et des toilettes de chantier gisent sur le sable.

Un décor de fin du monde qui ne contraint pas la pratique sportive, l’une des seules activités ne nécessitant pas d’électricité. La séance est donc organisée autour de longueurs de natation entre les bouées, suivi d’une session running le long de la plage jusqu’au petit port de Nea Plagia. Une nouvelle baignade fera office de douche en prévision du non-retour de l’eau dans la maison. Finalement à 22h30, l’électricité réapparaît. Le voisinage est en liesse et célèbre son retour comme si la victoire de l’Euro 2004 se répétait.

Mais toutes les vacances ont une fin ; et le lendemain à la suite du petit-déjeuner,  vient le temps du rangement des affaires, avant de libérer la petite maison. Au guidon des side-cars, nous contournons Thessalonique et prenons la direction du Mont Olympe pour la suite du périple.


NOS COUPS DE COEUR
Où manger ? 

Restaurant “Kantinara”
Kountouriotou 16, 65302 Kavala

Sandwichs grecs savourés dans la rue, au milieu d’un décor faisant la part belle à la “petite reine” où chaque convive prend place autour d’un vieux vélo en guise de table..