De Salento à la frontière Équatorienne – 6 jours – 1895 mètres d’altitude

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Medellín étant entouré de montagnes, nous gravissons un col pour quitter l’agglomération. S’ensuit une belle descente vers le petit village de La Pintada ; avant de remonter dans les montagnes.

La région de production du café, la plus célèbre de Colombie, se situe dans le triangle que constitue les villes de Manizales, Pereira et Armenia.

Le petit village de Salento est au cœur de ce triangle. Touristique, il est également célèbre pour être situé à l’entrée de la vallée de Cocora où poussent des palmiers démesurément grands.

Salento a conservé une architecture coloniale. De sa place principale se font les départs en Jeep pour les treks dans la vallée. Après avoir traversé la rue des artisans, il est possible de grimper en haut du mirador pour avoir une vue panoramique sur le village et les montagnes environnantes. En redescendant, nous vous invitons à vous arrêter au bar de “Los Amigos” pour découvrir le jeu local qu’est le Tejo. Le tout en savourant une bière artisanale de la région.

Aux alentours de Salento, de nombreuses exploitations de café, appelées ici “Finca” sont parsemées à flanc de montagne. Il en existe de toutes les tailles et pour tous les goûts Il ne faut donc pas hésiter à se renseigner pour trouver chaussure à son pied. Nous avons opté pour la « Finca des Acacias”. Une petite exploitation familiale, où au milieu des plants de caféiers, nous avons découvert les secrets de cet or brun avant de nous laisser séduire par une petite dégustation.

Le trek dans la vallée de la Cocora est une véritable bouffée d’oxygène, qui commence par un trajet de vingt minutes, accrochés au coffre d’une Jeep. Une fois arrivée au pied de la vallée, il faut grimper jusqu’à la Maison des Colibris en traversant à multiples reprises la rivière à l’aide de ponts de singe. La Casa de los Colibris (Maison des Colibris) est atteinte après deux heures d’ascension. On peut y déguster un chocolat chaud avec du fromage en s’émerveillant du vol des Colibris qui nous entourent. Une fois les forces reprises, une nouvelle petite grimpette nous permet d’atteindre le second refuge, point culminant de la randonnée. S’ensuit une belle descente jusqu’au départ, au milieu des palmiers géants, appelés palmiers de cire. Impressionnants du haut de leurs 70 mètres !

En poursuivant notre route sur la Panamericaine, nous atteignons la ville de Popayan. Cette ville est surnommée en Colombie la “Cité Blanche”. Le centre historique a conservé son architecture coloniale avec ses maisons aux façades blanches. Les églises, certes très nombreuses en Colombie, sont ici présentes à chaque coin de rue. Elles ont la particularité d’être très colorées et d’avoir des autels ornés de dorures magnifiques.

Juste avant la frontière avec l’Équateur, nous avons fait un arrêt à Ipiales. La ville est un peu austère mais elle est située à un endroit stratégique. La frontière n’est qu’à 10 km au sud de la ville. De plus, 7 km à l’Est se trouve le sanctuaire de “Las Lajas”. Une basilique magnifique construite au milieu d’un canyon. Le premier édifice religieux date du milieu du 18ème siècle et fait suite à la découverte d’une peinture, à même la roche, de la Vierge Marie portant Jésus dans ses bras.

Ce lieu s’est ensuite agrandi au fil des siècles pour donner place à une basilique majestueuse qui fut achevée en 1953.

Le lendemain nous avons quitté Ipiales aux aurores pour espérer passer la frontière le plus rapidement possible.

Nous sommes arrivés sur le site à 7h ; et déjà de nombreux Vénézuéliens étaient présents. Nous avions été prévenu par les voyageurs croisés sur notre route, du choc émotionnel ; et il est en effet impossible de rester insensible face à cette situation. Dans leur souffrance, les Vénézuéliens restent dignes. Ils patientent, sans même s’offusquer, que les européens les devances par le biais d’une file spécifique.

Nous parvenons en moins d’une heure à obtenir le tampon notifiant notre sortie de Colombie et à rendre notre document d’importation des motos en Colombie (cinq minutes chrono). Nous passons ensuite le pont séparant les deux pays avant de nous rendre au bureau de la migration Équatorienne pour obtenir nos visas pour les 90 prochains jours. Là encore, en cinq minutes nous obtenons nos tampons. Il nous faudra quelques minutes de plus pour réaliser l’importation des side-cars. Mais, globalement, le passage de cette frontière nous aura pris deux petites heures et l’ensemble des démarches administratives auront été effectuées auprès de personnes souriantes et sympathiques.

A nous les routes de l’Équateur pour la suite des aventures!

 

 


NOS COUPS DE COEUR 
 

Que visiter ?  

La Casa de los Colibris (la Maison des Colibris)
Cocora Valley
5,OOO COP l’entrée 

On ne va pas vous le cacher plus longtemps ; il est vrai que si vous voulez vous rendre à la maison des Colibris, il faudra réaliser un petit détour de 2 km lors de votre randonnée dans la Vallée de Cocora. Mais ce petit effort supplémentaire vaut largement la peine d’user un peu plus ses souliers ! Tout d’abord, parce qu’une boisson est inclue dans le prix du ticket et profiter d’un petit chocolat chaud (vous pouvez opter pour le Chocolate con Queso – une spécialité colombienne !) fait grandement plaisir pendant cette randonnée. Mais surtout, parce que le ballet des colibris est impressionnant. De part leurs trajectoires, leur pointe de vitesse et les vols stationnaires qu’ils réalisent pour butiner. On pourrait rester des heures à les observer. Un délice pour les yeux et les papilles.

Finca de las Acacias
Palestina, Salento

Ce n’est peut être pas la plus belle, ce n’est peut être pas la plus grande, ni la plus facile d’accès mais nous vous recommandons cette finca sans hésitation tellement nous y avons été bien accueilli. Cette visite s’est faite en toute simplicité, dans une bonne humeur communicative et avec l’envie de transmettre une passion bien plus qu’un métier. Un vrai moment de partage qui se ponctue par la dégustation d’un trésor : un café colombien !

 

Où manger ? 

El Patio de Mi Casa
Cra 7a con calle 5a # 5-03, Salento

Voici, un lieu sympathique où déguster le plat local qu’est la truite appelée ici « La Trucha. » L’endroit est sympa, le staff est à notre écoute et pour ce qui est du plus important : la truite à l’ail est délicieuse. Seul petit bémol, le prix qui reste abordable mais un peu cher. Peut-être du au fait que la ville soit touristique. Nous recommandons tout de même vivement!