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Le passage de cette petite frontière à proximité de la Côte Pacifique fut rapide et relativement simple. L’organisation est rodée ; les bureaux des migrations Équatoriennes et Péruviennes se font faces dans la même salle. Une fois les tampons obtenus, il ne nous reste plus qu’à nous présenter à la douane, là aussi dans le même bâtiment, pour réaliser l’importation des side-cars.
Le SOAT, assurance qui permet de rouler en Équateur, sera le document qui nous prendra le plus de temps. Bien que le bureau soit lui aussi dans le même bâtiment ; nous n’avions pas, dans nos porte-monnaies respectifs, de Soles (monnaie péruvienne) pour payer cette assurance. La seule banque au poste frontière étant hors-service, nous sommes allés à Tumbes à 25 kilomètres pour nous procurer nos premiers billets péruviens, avant de retourner à la frontière pour obtenir ce SOAT.
Nous avons ensuite repris la route en direction du Sud, vers la ville de Cancas où nous étions attendu par Cio et Beto. Nous avons alors longé l’Océan Pacifique à la tombée de la nuit ; et pris plaisir à retrouver le bleu de la mer à perte de vue.
Trois jours durant, nous avons pleinement profité d’un quotidien les pieds dans le sable et les yeux vers le large. Nous avons dégusté d’excellents Ceviche et Tiradito dans le restaurant de nos hôtes et pu profiter pleinement de ce cadre idyllique pour recharger les batteries.
Parce que toute belle chose à une fin, qui permet de savourer les prochains moments extraordinaires ; nous avons donc repris la route sur la Pan-américaine en descendant toujours plus au Sud. Nos étapes nous ont permis de découvrir les secrets des civilisations pré-inca en visitant la sépulture du seigneur de Sipan à Layambeque et la cité de Chan-Chan à Trujillo.
Puis nous sommes arrivés sur le spot de Huanchaco. Ici, tous les jours, les vagues viennent frapper de toute leur puissance le pier qui s’avance vers le large. Le spot est prisé par les surfeurs locaux mais également par de nombreux backpackers venus tester la réputation de cette vague péruvienne.
Outre le surf et les vagues, cette étape sera marquée par une soirée pizza improvisée lors de laquelle nous avons échangé des conseils, des bons plans et de bonnes adresses avec cinq autres couples qui parcourent eux aussi l’Amérique du Sud, du Nord au Sud ou du Sud au Nord.
Après une belle nuit bercée par le son des vagues, nous reprenons la direction des montagnes et le Parc National de Huascaran.
Pour s’y rendre, après une étape sans saveur dans la ville de Santa ; nous empruntons, pour atteindre la ville de Caraz, une petite route dans le fond d’un canyon. Les virages s’enchaînent, les tunnels se succèdent, le paysage est magnifique et compense très largement les moments de stress, lorsque l’on croise un camion sur cette route si étroite. Au bout des tunnels, la ville de Caraz nous ouvre ses bras. Nous y passerons deux jours le temps pour nous de faire la vidange des 5000 kilomètres.
Une fois les side-cars d’attaque, nous nous lançons à l’assaut de la Laguna Parón. Ce lac naturel aux eaux turquoises ne se révèle à nous qu’après une ascension de 34 kilomètres d’une piste pierreuse et au nombre de lacets incalculables. Nous prendrons trois heures pour atteindre le sommet. Mais une fois encore, quel spectacle ! Nous passons la nuit, seul, face à cette majestueuse étendue d’eau. Avant d’entamer la descente, nous faisons une jolie randonnée sur les rives de la lagune ; avant de se laisser charmer par son bleu turquoise et de piquer une tête dans une eau à 6 degrés (estimation sur la base des précédentes baignades en terre bretonne).
Une fois réchauffés, la descente vers la civilisation se fera moteur éteint, pour ensuite poursuivre l’aventure toujours plus au sud.
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Où manger ? Majariscos Canoas de Punta Sal Les pieds dans le sable, le regard porté vers le large, un coucher de soleil sur l’Océan Pacifique en guise de toile de fond ; le restaurant Le Majariscos offre un cadre idyllique pour savourer le meilleur Ceviche de la région (si ce n’est pas de tout le Pérou). |
Où dormir ? Casa de Amelia Le voyage et les rencontres sont au cœur du projet de la Case de Amélia. Une petite auberge face à la mer dans le centre ville de Huanchaco. Cette auberge conviviale et sans prétention possède trois petites chambres et accueille dans son jardin les vans des voyageurs itinérants. La convivialité est le maître mot des lieux qui se retrouve particulièrement dans l’espace commun extérieur avec son coin salon, sa cuisine et son four à pizza. |