Sur les routes péruviennes

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Le Pérou, est un pays de 1 285 315 km2, aux paysages et reliefs très diversifiés. Arpenter ces routes du Nord-Ouest au Sud-Est au guidon des Urals, offre donc différentes expériences de conduite.

Au Nord du pays, en longeant la côte Pacifique, nous traversons pour la première fois un désert de sable sur plusieurs centaines de kilomètres. L’expérience est incroyable ; de part et d’autre de la route, les dunes de sable s’élèvent pour tuer la monotonie de la route. Le bitume trace de longues lignes droites noires qui contrastent avec la couleur jaune du sable. De temps en temps, le vent fait virevolter quelques grains qui viennent danser sur l’asphalte avant de s’échapper sous nos roues.

Moins romantique, lors du tracé de notre itinéraire nous avons choisi de passer par Lima pour rejoindre Ica avant de nous rendre à Ayacucho. Or, il n’existe pas à ce jour de route qui contourne la capitale. L’axe principale traverse Lima du Nord au Sud en passant à quelques centaines de mètres du centre historique. Au milieu des bouchons, depuis l’autoroute, on aperçoit le clocher de la Cathédrale. Il nous aura fallu pas moins de 4 heures pour réaliser les 15 kilomètres qui traversent la capitale. Nous avançons de quelques mètres par minute, cul-à-cul avec des camions et des bus, pris au piège, eux aussi, de ce trafic infernal.

Au Sud de la capitale sur la Côte Pacifique dans les environs de la ville de Pisco, les vignes s’étendent à perte de vue. Elles ont une taille très haute qui forment des sortes de tonnelles sur des centaines de kilomètres. Les parcelles sont démesurées et cultivées par de grandes exploitations qui travaillent le raisin pour élaborer le plus célèbre des breuvages péruviens : le Pisco. Cet alcool de près de 40° est obtenu après la distillation du jus de raisin.

Pour nous, ce paysage est avant tout une bouffée d’oxygène après les paysages désertiques du Nord et la difficile traversée de Lima.

Autre zone géographique et autre décor ; en souhaitant rejoindre le Parc du Huascarán depuis la côte nous avons longé le « Cañón del Pato » sur près de 55 kilomètres. Nous empruntons alors une petite route, dont la largeur n’excède pas celle d’un camion, qui serpente dans le fond du canyon créé par le lit de la rivière. Un paysage spectaculaire, qui nous écrase par l’immensité de ses falaises de part et d’autre de la route. De nombreux tunnels sans lumière ni aucune mesure de sécurité viennent ajouter un peu de piment à cette étape. Ne pouvant apercevoir leur sortie, il faut alors jouer du klaxon pour signaler sa présence aux véhicules arrivant en face. Nous avons alors compris l’intérêt des gros klaxons Sud-Américain, car si par malheur une voiture n’a pas entendu votre signal et vous fait face, il faut alors descendre des side-cars pour engager la marche arrière manuelle. Après une belle demi-journée à suivre les courbes de la rivière, accompagné d’un florilège de notes de klaxons, nous atteignons la ville de Caraz, porte d’entrée du Parc Huascarán.

Au Pérou, nous avons également renoué avec le plaisir de la piste. La première fois pour rejoindre le village de Maras. Alors que nous souhaitions emprunter un axe asphalté, une dizaine de kilomètres après la ville de Izcuchaca, on nous informe que la route est coupée pour travaux. Un ouvrier du chantier nous indique que la piste qui part sur la droite mène à Maras. Avec prudence, nous lui demandons l’état et le relief de la piste. Le gentilhomme se veut rassurant, la piste est peu caillouteuse et monte peu, avant d’accéder à un grand plateau qui rejoint Maras. Ni une ni deux, nous nous embarquons sur ce chemin. C’est à partir de là que nous avons commencé à relativiser les indications des locaux. La piste s’élevait sur une vingtaine de kilomètres, la pente n’était pas excessive, mais les pluies des jours précédents rendait certains passages délicats. Un troupeau de moutons traversant la piste devant les side-cars,  nous obligera à faire une pause dans un dévers, que nous aurons du mal à quitter.

Plus au Sud, en voulant rejoindre la Vallée du Colca depuis la ville d’Espinar nous empruntons, entre Condorama et Yanque, l’une des plus belles pistes depuis le début de ce voyage. Son revêtement très roulant permet d’effectuer facilement la centaine de kilomètres qui la constitue. Au milieu du Parc du Colca, elle offre une vue imprenable sur le lac du même nom et sur les « Castillos de Callalli », d’immenses falaises taillées par le vent.

Malheureusement, outre la beauté des paysages péruviens, sur la route nous sommes de nouveau confronté à l’un des enjeux du 21ème siècle : la gestion des déchets.

De part nos activités personnelles et professionnelles, nous sommes sensibles à cette question. Notre souhait n’est pas ici d’apporter un jugement sur une des réalités du pays, mais de partager notre triste constat. Dans ce combat pour l’environnement, nous connaissons la part de responsabilité des entreprises de grande consommation. Nous souhaitons cependant vous rapporter la réalité du terrain pour mettre en lumière le manque d’investissement portée à cette problématique par la société péruvienne et particulièrement par ses instances publiques.

En effet au Pérou, sur cette question de la gestion des déchets, il y a tout à faire. Nous avons été choqués de voir sur la route, des décharges à ciel ouvert, sur plusieurs dizaines de kilomètres. Du fait qu’ils soient indiqués par des panneaux de signalisation, ces lieux de dépose d’ordures semblent tolérés par les instances locales. Dans les agglomérations, les poubelles sont peu présentes, peu visibles, et le tri-sélectif est inexistant. De plus les ordures ne sont pas récoltées régulièrement et il n’est pas rare de voir des sacs éventrés par les chiens errants qui se restaurent de leur contenu.

En discutant de cette problématique avec les péruviens ; tous étaient unanimes sur le sujet, et regrettaient la présence d’un si grand nombre de déchets sur les abords des routes et des sentiers. Mais à côté de cela, nous ne pouvons compter le nombre de fois où nous avons pris en flagrant délit une personne jeter délibérément un papier ou un emballage dans la nature. Nous espérons donc que les instances publiques locales pourront investir quelques deniers dans les prochaines années pour la sensibilisation et l’éducation des gestes éco-citoyens.

Nous avons également été surpris de constater que dans chaque ville ou village que nous traversons, le bâtiment le plus moderne n’est autre que le terrain de foot à cinq, couvert, où se retrouvent régulièrement les jeunes des environs pour partager la “Pelotta”, ou tout simplement discuter entre eux à l’abri des intempéries et du soleil.

Notre expérience sur les routes péruviennes, c’est aussi, croiser sur notre route des véhicules emblématiques du pays. Dès les premiers kilomètres, il a fallu notamment s’adapter à la principale particularité locale : la cohabitation avec les “Tuks-Tuks” sur l’asphalte péruvien. Principal moyen de transport pour les habitants des villages comme des grandes agglomérations ; ces motocyclettes à trois roues sont partout. Chacun y va de sa décoration, les clubs de foot et les super-héros sont grandement représentés sur les stickers. Ils devancent les marques Nike et Adidas, et les boissons énergisantes. Ceux qui peuvent se le permettre, opteront pour un cockpit couvert qui protège des intempéries.

Côté circulation, ces bolides se faufilent dans les moindres espaces ; créant leur propres voies entre les files des voitures ou le long des trottoirs. Les règles de priorité sont subsidiaires. Pour résumer au plus simple : quelque soit la signalisation, les Tuk-tuks ont la priorité ; et ce même s’ils circulent à contre-sens dans une rue à sens-unique. Ultime vigilance, l’utilisation des clignotants n’étant que marginale ; s’il vous est amené de suivre l’un d’eux, attendez vous à ce qu’à tout moment il puisse s’arrêter pour laisser descendre son passager, sans même nécessairement se rapprocher du trottoir.

Sur l’asphalte péruvien, nous avons également, à de nombreuses reprises, doublé, et plus souvent encore, été doublé, par de vielles Coccinelles Volkswagen. Ces vieux modèles sont restaurés par les garagistes locaux et s’offrent de nouvelles heures de gloire du Nord au Sud du pays. Chacune a son caractère en fonction de la personnalité du pilote. Elles peuvent être repeintes avec une couleur funky ou agrémentées de jolies petites fleurs. Il arrive aussi parfois que se soit plus tape-à-l’œil avec des bas de caisse effleurant la route, des pots d’échappement bruyant ou l’ajout de gros boomers dans le coffre, pour attirer les regards.

Dès notre arrivée à Tumbes, première ville traversée au Pérou, nous avons fait la « course » avec l’une d’elles au milieu des embouteillages de la ville. Chacune dans sa voie, nous nous sommes doublés successivement, au rythme du feu rouge qui créait  les bouchons. Dès cette première confrontation, nous avons dû nous incliner face à cette sympathique “Coc’s” arrivée première à hauteur du feu tricolore. En attendant le passage au vert, son pilote est sorti de sa coccinelle verte pour nous offrir une casquette en souvenir de cette course d’escargot.

L’autre roi des routes péruviennes est l’autocar. Principal moyen de transport pour se rendre d’une ville à l’autre du pays, ils sont partout, sur les axes principaux comme sur les routes secondaires pour desservir les plus petites villes. Chacune d’entre elles possède ainsi sa gare routière, souvent constituée d’un immense hall où se succèdent les petites boutiques de chacune des compagnies qui annoncent à haute voix les prochaines destinations proposées. Toutes proposent les mêmes destinations à des horaires et des tarifs différents en fonction du standing des bus. Ce dernier critère peut avoir son importance puisque les grandes villes sont souvent séparées de plus d’une dizaine d’heures (Lima-Arequipa = 16h par exemple). En passant à proximité de ses gares routières nous croisons régulièrement des backpackers reprenant la route vers une nouvelle destination.

Peut-être nous suivront-ils vers les rives boliviennes du lac Titicaca, notre prochain terrain de jeu ?

Rencontres péruviennes

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Chio et Béto

Après plusieurs jours sur la route, nous franchissons, le 7 novembre, la frontière péruvienne et arrivons dans la petite ville côtière de Cancas. Nous découvrons alors la côte Pacifique, sa chaleur et ses vagues. Nous profitons de l’incroyable hospitalité de Chio et Béto pour recharger les batteries, les pieds dans le sable fin, le regard tourné vers cet horizon sans fin. Quand enfant, je regardais l’océan, mon père me demandait toujours si j’apercevais, au loin, l’Amérique ? Aujourd’hui, le Pérou est sous mes pieds et je cherche du regard l’Asie sur cette ligne qui sépare le bleu de l’océan, du bleu du ciel.

Chio et Béto habitent une maison sur pilotis. Au rez-de-chaussé, la cuisine et la salle-à-manger ont du sable en guise de carrelage. A côté, leur restaurant est lui aussi tourné vers l’océan avec un accès direct à la plage. Ses spécialités ne sont autres que les Ceviche et les Tiradito (spécialités culinaires péruviennes à base de poissons et de fruits de mer).

Nous arrivons chez eux au coucher du soleil (vers 18h30 au nord du Pérou), Béto nous accueille avec ce qui restera comme notre première Cusqueña du voyage (que nous considérons comme la meilleur bière péruvienne), avant de se régaler en partageant un excellent “Pollo à la brasa”.

Le lendemain après une belle grasse matinée, nous nous rendons à Mancora, à 30 kilomètres au sud de Cancas. Nous y faisons quelques courses dans le marché couvert pour préparer un “dîner français” à toute la famille. Puis à midi et demi, nous nous rendons à l’école française de la ville pour récupérer Lucas et Isma, les enfants de Chio et Béto. Ici l’année scolaire est de Mars à Décembre, et les enfants ont école de 7h à 12h30. Outre l’apprentissage du français, l’école a la particularité d’initier ses élèves à la pratique du surf.

Lucas et Isma sont fiers de rentrer à la maison en side-car et narguent leurs camarades lorsque les motos démarrent ; mais après quelques kilomètres, Isma s’endort bercé par le bruit du vent. Après une après-midi à lézarder sur la plage, nous passons derrière les fourneaux pour préparer un poulet en croûte de sel et une tarte tatin. Secrètement, ils nous volent le paquet de Cheetos, que nous avions prévu de partager, pour le manger en douce devant la télé. Nous poursuivons la soirée à parler de pêche, de cuisine et de voyage.

Au réveil, la journée commence par une petite baignade dans l’océan. Lors du petit-déjeuner, une baleine et son baleineau nous offrent un véritable ballet aquatique. Nous sommes subjugués par ce spectacle de près de trente minutes. Nous profitons ensuite de la plage le reste de la journée, avant de partager la soirée autour d’un barbecue. Sur la grille, poulpes, et divers poissons cuisent à petit feu. Au matin, nous quitterons ce petit coin de paradis et prendrons la route vers le sud.

 

Oscar et ses vignes

Passé le tumulte de Lima, nous arrivons à l’heure du goûter à Impérial. À la sortie de la ville, le GPS nous indique d’emprunter un petit chemin de terre sur la gauche de la route principale. Nous avançons sur quelques centaines de mètres avant de garer les side-cars devant un grand portail en bois. Au-dessus, trône un portique en fer forgé et sur la droite, une petite boite aux lettres sur laquelle est écrit “Viña de Oscar”. Nous activons la sonnette juste au-dessus et patientons. Oscar nous ouvre à bras ouverts les portes de sa maison. Derrière lui, un joli jardin accueillant, qui précède le champs de vignes.

Une fois les motos garées à l’ombre ; nous prenons place autour du salon de jardin pour partager un verre de bienvenue. Oscar est heureux de nous faire découvrir son cocktail préféré : le mojito de la maison, qu’il élabore avec le Pisco issu de ses vignes et la menthe du bout du terrain. Nous prenons plaisir à discuter de la France où il a travaillé quelques années, du vin, de la culture de la vigne ; basculant entre les deux langues Pyrénéennes, comme des culbutos. Une fois le Mojito dégusté et après avoir gouté le Pisco de la Casa, nous partons explorer le vignoble. La culture du vin est pour Oscar un plaisir et non une activité commerciale ; son domaine ne s’étend donc que sur quelques rangées qui s’éloignent, du fond du jardin, sur environ 500 mètres. Oscar cultive seul cette parcelle pour réaliser quelques bouteilles de Pisco et de vin pour lui et ses amis.  Il n’a pas voulu nous faire gouter son vin, car il trouve le vin français meilleur que le sien ! Au Pérou, le vin est sucré et ressemble davantage à un Porto ou à un apéritif qu’au vin rouge que nous avons l’habitude de rencontrer en France.

La majorité du raisin produit sur la côte est distillé pour en faire du Pisco, et seul une petite partie de la production de raisin sert à faire des vins rouge sucrés. Les vins tels que nous les connaissons en France n’ont pas beaucoup d’adeptes ici, ils ne sont donc que très peu produits.

Après une petite partie de ping-pong sur une vieille table Cornilleau et une petite pizza chez le pizzaïolo du coin du chemin, nous prenons place sous nos draps pour une nuit de sommeil.

Au réveil, Oscar nous régale d’un petit-déjeuner de spécialités locales. Lors des “au-revoir”, il nous offre une bouteille de son Pisco qui nous accompagnera jusqu’au Chili. En fin de matinée, les Urals franchissent le grand portail en bois. Derrière nous, se referme un petit coin de paradis.


Astuces voyageur – Le Machu Picchu

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Lors d’un voyage au Pérou, se rendre au Machu Picchu est un incontournable. Chaque année, un million de personnes viennent visiter ce site archéologique Inca.

Le Machu Picchu, un site perdu au milieu des montagnes

Le site du Machu Picchu est perché à flanc de montagne ; au pied de celle-ci se trouve le village d’Aguas Calientes (aussi appelé Machu Picchu village) qui n’est pas accessible par la route avec son propre véhicule. Nous laissons donc les side-cars dans le village précédent de Ollantaytambo. Pour rejoindre Aguas Calientes, plusieurs options sont envisageable…

  • La solution la plus facile mais aussi la plus coûteuse est de prendre le train grand luxe qui serpente dans la vallée et vous conduira directement à Aguas Calientes. Le temps de trajet est de 1h30 environ. Il faut tout de même compter près de 100€ l’aller-retour depuis Ollantaytambo. Il est également possible de prendre ce train au départ de la gare centrale de la ville de Cuzco.
  • Deux compagnies se disputent ces trajets, la compagnie Peru-Rail et la compagnie Inca-Rail. Les deux pratiquent des tarifs similaires.
  • La solution alternative est de prendre un taxi collectif (appelé “bus colectivo”) pour la station Hidroelectrica (c’est le nom du parking le plus proche du village de Aguas Calientes qui se trouve au pied d’un barrage hydroélectrique). Compter 5€ environ par passager. Les “colectivo” arrivent de Cuzco, vers 9h, sur la place principale du village d’Ollantaytambo. Ce trajet est une petite aventure, 3 heures de route en haute montagne qui se conclue par trente kilomètres sur une piste en terre qui longe un ravin ! Une fois arrivée au barrage, il reste une jolie petite randonnée de 10km entre la voie de chemin de fer du Peru-Rail et la rivière, le tout au milieu d’une forêt très dense. En levant la tête on aperçoit le site du Machu Picchu en avant première.

L’accession au Machu Picchu

Pour grimper jusqu’à l’entrée du site du Machu Picchu deux possibilités s’offre à vous :

  • Monter à pied : cela représente une randonnée d’une bonne heure avec environ 1 700 marches à escalader.
  • Monter en bus : climatisé et chauffé en 20min, compter 30€ l’aller-retour.

L’Achat des Billets

Pour l’achat de vos billets d’entrée pour le site du Machu Picchu, il vous est possible de les réserver sur internet en amont de votre voyage.

Si, comme nous, vous n’avez pas la possibilité de connaître en avance votre date de visite, il est possible d’acheter la veille vos places pour le Machu Picchu dans les bureaux du Ministère du Tourisme (ouvert jusqu’à 21h le soir) dans le centre-ville de Aguas Calientes.

Trois billets différents vous seront proposés pour visiter le Machu Picchu :

  • Billet simple pour le Machu Picchu (2 500 place par jour)
  • Billet Machu Picchu + Huayna Picchu (400 places par jour)
  • Billet Machu Picchu + Montagne Machu Picchu (400 places par jour)

Il est communément admis qu’il y a toujours des disponibilités  pour l’achat de billet simple pour le Machu Picchu. L’accès à la Montagne Machu Picchu n’est pas encore si populaire, et ne nécessite pas nécessairement une réservation en avance. En revanche, pour ce qui est du Huayna Picchu, les places s’envolent très rapidement, surtout en haute saison (Mai – Septembre) où il faut s’y prendre plus d’un mois d’avance.

Il n’est pas possible d’avoir un billet permettant de réaliser les 2 ascensions : Huayna Picchu et  la Montagne Machu Picchu, un choix cornélien s’offre à vous si vous souhaitez vous lancer dans une ascension.

L’ascension du Huayna Picchu

Lors d’un précédent voyage (en 2011), j’ai pu réaliser l’ascension du Huayna Picchu avec le groupe de 7h.

Le lever du soleil sur le site est un moment magique, la foule n’étant pas encore présente, le site vide offre une atmosphère saisissante.

Lors de l’ascension, il y a tout de même un petit peu de monde (du moins, bien plus que lors de l’ascension de la Montagne Machu Picchu).

Le chemin du Huayna Picchu est plus court (compter environ deux heures pour l’aller-retour) mais plus exigeant : plus verticale, plusieurs escaliers, des chemins étroits et escarpés (si vous souffrez de vertige, mieux vaut choisir la Montagne Machu Picchu).

Le Huayna Picchu offre une vue plongeante et originale sur le site du Machu Picchu, en revanche le paysage “carte postale” le plus célèbre du site est celle avec le Huayna Picchu en arrière plan, que vous n’aurez pas ici.

L’ascension de la Montagne Machu Picchu

L’ascension de la “Montaña”, montagne qui surplombe le Machu Picchu est certes moins célèbre que celle du Huayna Picchu, et offre un panorama tout aussi extraordinaire à ses visiteurs.

Le chemin de la montagne Machu Picchu est plus long (2h-3h l’aller retour) et moins exigeant (pour ceux qui auraient le vertige, il y a peut-être quelques passages un peu impressionnant mais surmontable car le sentier est assez large). Une fois parvenue à bout des 2 000 marches et des 500m de dénivelé positif, le point de vue offre un panorama imprenable sur le site du Machu Picchu et la vallée de l’Urubamba, le fleuve qui traverse la Vallée Sacrée des Incas.

Notre séjour entre Ollantaytambo et le Machu Picchu

  • Jour 1 :
    Arrivée dans la soirée à Ollantaytambo
  • Jour 2 :
    6h00 – réveil

    7h00 – recherche d’un bus colectivo (nous apprendrons à ce moment là qu’ils n’arrivent de Cusco qu’à 9h30 sur la place principale du village, nous optons donc pour un mini-van partant à 9h)

    9h00 – départ en mini-van

    13h00 – arrivée à la station Hidroelectrica

    16h00 – arrivée au village d’Aguas Calientes

  • Jour 3 :
    5h00 – réveil

    5h30 – petit déjeuner à la Boulangerie Française

    6h00 – début de l’ascension à pied vers le site du Machu Picchu

    7h30 – arrivée aux portes du site archéologique

    9h00 – début de l’ascension de la Montagne Machu Picchu

    11h00 – pique-nique en haut de la Montagne Machu Picchu

    12h30 – visite du site archéologique

    15h00 – descente à pied vers Aguas Calientes

    21h00 – départ avec le dernier train Inca Rail* vers Ollantaytambo

  • Jour 4 :
    Départ de Ollantaytambo

(*) D’après nos informations, les bus colectivo quitteraient la station Hidroelectrica vers 15h pour rejoindre Ollantaytambo en fin de journée.
Nous n’avons pas retenu cette option pour pouvoir prendre notre temps sur le site du Machu Picchu. En effet, avec le temps de randonnée pour rejoindre la station Hidroelectrica, nos estimations nous obligeaient à quitter le site vers 13h au plus tard.

Expériences péruviennes

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Après plus de trente jours au Pérou, ce pays nous a permis de réaliser des expériences insolites.

Surfer la vague de Huanchaco

Les vagues du Pacifique offrent l’opportunité de goûter, de nouveau, au plaisir de la glisse. Dans la petite station balnéaire de Huanchaco, le surf est roi. Les surfeurs, cheveux au vent, analysent le spot, le pied sur la rambarde du long ponton de la ville.  Les locaux se mêlent aux Occidentaux venu dompter la bête ; cette vague régulière qui vient se briser sur cette avancée en bois.

Alors que nous marchons sur la digue, un surfeur local entame la discussion en français, content d’échanger quelques mots dans la langue de Molière. Il a passé quelques années en France, il y a maintenant plusieurs décennies. Nous discutons du surf en Europe puis du spot de Huanchaco, qu’il connaît sur le bout des doigts.

Sur ces conseils, le réveil sonne à 6h le lendemain pour se jeter à l’eau. A cette heure matinale, j’ai la vague pour moi tout seul, un régal ! La dernière session sur la plage de Plouharnel remonte à quelques mois, mais les sensations reviennent vite. Après quelques take-off d’échauffement, me voilà sur une belle vague qui m’emmène jusqu’au sable. Je rentre lessivé prendre une petite douche ; il est 10h, la journée me tend les bras !

Le vol en voyage

Le voyage ce n’est pas toujours que de bons moments, mais les minutes les plus difficiles gravent l’aventure à jamais dans nos mémoires. Le vol est certainement ce qui est le plus redouté par le voyageur. Forgé par les histoires des uns et des autres, on s’y prépare, on adopte des stratégies parfois saugrenues pour s’en protéger, mais il finit toujours par nous rattraper au moment où l’on s’y attend le moins.

Notre tour est arrivé un soir où nous dormions dans une petite auberge familiale à Ica. A notre arrivée en début de soirée, nous avons choisi nos lits dans une chambre partagée avec un italien. Nous n’étions que cinq dans cette auberge. Après avoir pris possession des lieux, nous nous sommes installés dans la pièce commune pour partager une bière avec Luigi. Un nouveau voyageur est arrivé, avec pour seule affaire, une petite sacoche. Il s’est installé sur le dernier lit disponible de la chambre. Après cinq minutes, il est ressorti de l’auberge prétextant aller dîner, mais n’est jamais revenu.

Une dizaine de minutes plus tard, nous constations le vol de mon téléphone portable et d’un des objectifs d’appareil photo d’Émilie. Dans cette si petite auberge où nous n’étions que six voyageurs, nous avons baissé notre vigilance en ne verrouillant pas à clé notre casier ; une erreur synonyme d’opportunité pour le voleur. Une fois la frustration passée, il faut alors relativiser et positiver pour mieux savourer la suite de l’aventure.

Soirée pizzas entre iOverlanders

Un voyage sur les routes d’Amérique du Sud c’est aussi faire la rencontre d’autres “routards” et de partager avec eux des moments uniques. En arrivant à la Casa de Amélia, nous ne nous attendions pas à partager la soirée avec cinq autres couples, autour de pizzas Margarita improvisées. Mais tous les ingrédients étaient réunis, une bonne ambiance de baroudeurs, une grande table conviviale et un four à pizzas. Il ne manquait plus qu’à trouver quelques bricoles dans l’échoppe d’à coté pour faire la pâte et agrémenter nos pizzas de verdure. La soirée se poursuivra jusque tard (information à relativiser, les baroudeurs généralement sont plutôt des “couche-tôt” qui suivent le rythme du soleil), les pizzas se succédant les unes aux autres dans le four. Les conseils d’itinéraires sont échangés entre les personnes se dirigeant vers le nord et celle qui s’oriente vers le sud ; le tout arrosé de quelques bières.

Savourer un Inca Kola

Et des saveurs au Pérou, il y en a pour tous les goûts ! La cuisine péruvienne est réputée à travers le monde ; mais les lignes suivantes sont consacrées à un produit, présent aux quatre coins du pays, et qui pourtant n’a jamais franchi ses frontières : le soda Inca Kola. Il est dans toutes les mains, dans tous les frigos. Les murs des maisons de villages entiers sont peints aux couleurs jaune et bleu de la marque. Le jaune est doré, il s’agit aussi de la couleur de cette boisson. Est-ce en référence à l’amour porté par les Incas pour ce métal ? Peut-être ! En tout cas pour nous ce n’était pas gage de qualité, mais sa popularité nous a contraint à le tester. C’est donc avec les enfants de Cio et Beto que nous avons fait pétiller notre première bouteille jaune et bleue. Cette boisson très sucrée, nous a surpris par ce petit goût caramélisé. Une fois validée par l’équipe, elle nous a offert une alternative au Coca Cola lors de notre traversée du pays.

Manger un Caldo de Cabeza

Le voyage nous a conduit, sous la pluie, au sommet d’un col péruvien. Nous nous arrêtons dans une petite échoppe sans porte, pour nous abriter et nous réchauffer le temps d’un repas. Décrit par la maîtresse de maison comme une soupe de viande, nous nous sommes laissés séduire, avec Marie, par un « Caldo de Cabeza » ; avec l’espoir de sentir la chaleur de ce plat jusque dans le bout de nos doigts.

Lorsque la señora, nous apporta notre assiette, un sourire se dessina sur le visage de Julien. Il flottait, au milieu du bouillon, la mâchoire d’un mouton. La faim et le froid nous motivèrent à manger les pommes de terre et les autres bouts de viande ; et ainsi faire honneur au cuisinier. Mais que ce fut difficile de faire abstraction de ce mouton qui nous narguait de toutes ses dents !

Assister au match de football du dimanche

Au Pérou, le sport national est incontestablement le football, il se joue des plus grandes villes au plus petit des villages et réunis les péruviens des plus jeunes aux plus âgés, des plus riches aux plus pauvres, autour de la “Pelota”. Le dimanche après-midi à travers tout le pays, les péruviens se retrouvent aux abords des stades pour supporter le club local.

À Cuzco, au détour d’une ruelle, en redescendant du site archéologique de Sacsayhuaman, nous avons été étonné d’entendre la fureur des supporters sans pour autant distinguer de stade dans le quartier. Intrigués, nous avons suivi un homme portant un maillot de foot dans un dédale de petites rues pour finalement découvrir le petit stade du quartier. Enclavé entre trois murs d’immeuble, sur le petit terrain bitumé, se dispute ce dimanche, un petit tournoi amateur entre différents quartiers de la ville. À l’opposé du banc des remplaçants, les supporters, bières à la main, ont pris place sur un rocher pour encourager leurs amis. Nous nous faufilons parmis eux le temps d’une partie ; pour nous imprégner de cette ambiance de communion si particulière qu’offre le sport amateur quelque soit la discipline, à travers le monde.

Se faire offrir du papier toilette et des biscuits à une station service

Régulièrement aux stations services, nous échangeons quelques mots avec les pompistes intrigués par nos bolides. Dans la ville de Urubamba, notre passage par la station Repsol n’échappa pas à la règle. Après avoir présenté notre voyage et les caractéristiques des side-cars, le pompiste nous montra les photos de sa moto 150 cm3. Nous nous lançons alors dans une discussion sur ses hobbies, ses sorties et l’univers des deux roues au Pérou. Jamais par le passé nous appréciâmes autant de prendre tant de temps pour remplir nos deux réservoirs. Au moment de regagner la route de Cuzco, il nous offrit deux rouleaux de papier toilette et deux paquets de biscuits, en guise de cadeau pour célébrer notre rencontre. Un geste qui restera gravé dans nos mémoires, tant ce fut à la fois inattendu et spontané.

Prendre un colectivo avec une classe de lycéens péruviens

Pour se rendre au village d’Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu, impossible d’y aller avec son propre véhicule. Nous avons donc fait le choix de prendre un “colectivo” (un bus indépendant des agences de voyage).

Pour trouver notre véhicule nous nous sommes présentés sur la place principale d’Ollantaytambo dès sept heure du matin. En arrivant sur place, une mamie nous questionne, nous lui expliquons donc que nous espérons trouver un colectivo pour nous rendre à la station hydraulique située quelques kilomètre avant Aguas Calientes. Elle nous tourna le dos quelques minutes pour passer un coup de téléphone et revient nous voir en nous annonçant qu’un colectivo pourrait nous prendre à 10h. Nous patientons donc sur la place en mangeant un petit-déjeuner. Nous sommes accostés une heure plus tard par un autre conducteur de van qui nous annonce qu’il peut nous y amener en partant dans la minute pour un tarif moins élevé. Nous annonçons donc à la mamie que si elle ne s’aligne pas sur ce prix, nous partons avec ce nouveau conducteur. La mamie furieuse cria sur nous et le chauffeur que nous finissons par suivre. Nous rejoignons son van dans une rue adjacente.

A sa porte, attendent Hernandez (un professeur d’anglais dans un lycée près de Puno) et huit de ses élèves. Une fois nos sacs accrochés sur le toit, nous prenons place dans le mini-bus. Problème, nous sommes 14 pour 13 places, il faudra donc se serrer à quatre sur la banquette du fond. Le van démarre, et avec lui débute une aventure de quatre heures sur une petite route escarpée de montagne. Le paysage est magnifique, les jeunes dansent et chantent sur des tubes de pop péruvienne. L’ambiance est bon enfant ! Une fois le col passé, nous faisons une pause dans un petit village. Les jeunes en profitent pour acheter une quantité astronomique de bananes qu’ils partagent avec nous. Pendant ce temps, Hernandez en profite pour couper un cactus qu’il charge sur le toit du van. Il dit vouloir le ramener dans son établissement parce que ses élèves n’ont pas l’opportunité de voir cette espèce là-bas.

Le trajet se termine sur une piste à flanc de montagne sinueuse et dangereuse où deux véhicules ne peuvent pas se croiser. Nous serons les fesses et fermons les yeux pendant ces trente kilomètres qui nous séparent de notre point d’arrivée. À la descente du van, nous réalisons une séance photo avec la classe et le cactus, avant que nos chemins ne se séparent.

L’aventure continue !

De Arequipa à la frontière bolivienne – 7 jours – 2 335 mètres d’altitude

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Nous quittons Cuzco pour rejoindre Arequipa. La route est arpentée par de nombreux bus assurant la liaison entre les deux villes.

Après une petite journée de route nous faisons étape à l’hôtel Chuquicahuana tenu par un couple charmant dans le petit village de Checacupe. Nous dormirons sous nos tentes dans leur champs, les chambres étant toutes occupées par des médecins et spécialistes de la santé délivrant quelques soins gratuitement aux habitants du village.

Le lendemain, nous prenons la direction de Winicunca dans le but de découvrir la montagne arc-en-ciel. Nous quittons l’axe principal et poursuivons notre chemin sur une piste pendant près de trente kilomètres. Après une dernière ascension abrupte, nous atteignons le refuge qui indique que les cinq derniers kilomètres pour atteindre le sommet doivent se faire à pied. Le décor est sublime ; les couleurs rouges des montagnes environnantes contrastent parfaitement avec les sommets enneigés et le ciel bleu sans un nuage. La marche est délicate, le dénivelé pour atteindre le sommet à 5000 mètres rend l’effort difficile. Deux couples anglais ont d’ailleurs privilégié les chevaux pour grimper. Une fois parvenus sur le sommet voisin, la montagne aux sept couleurs nous révèle tout son éclat. Avec ce soleil, nous distinguons parfaitement les différentes rayures de couleurs. L’ensemble du décor sur les 360° qui nous entourent est incroyable. Après en avoir pris plein les yeux, nous rebroussons chemin, puis enfourchons nos bolides pour poursuivre notre route vers le sud.

Nous faisons le choix de quitter l’axe principal passant par Juliaca ; trop fréquenté à notre goût et faisons le choix de couper par Espinar pour rejoindre directement la vallée du Colca. Après l’ascension à la montagne aux sept couleurs nous avons pris un peu de retard sur le programme de la journée et c’est de nuit que nous arrivons à Espinar. Sur la route à la nuit tombée, la fraîcheur se fait ressentir mais offre également des couleurs magnifiques qui illuminent les montagnes et la plaine environnante.

Le lendemain après avoir passer le village de Condorama nous roulons, pour rejoindre le village de Yanquee, sur la plus belle piste empruntée jusqu’à présent pendant ce voyage. Très roulante, elle offre des paysages magnifiques sur les montagnes et longe les rives du “Lago del Colca” ; un immense lac artificiel au bleu intense, enclavé entre les sommets.

Après un bel enchainement de virages, la vallée du Colca s’ouvre devant nous. Quelques kilomètres et nous atteignons rapidement le “Mirador del Condor”. L’endroit est connu de tous, pour y apprécier le spectacle que nous offre la famille de condors qui réside sur les flancs de cette falaise. Après avoir patienté de longues minutes et même douté de pouvoir apercevoir cet impérial rapace, c’est finalement en nous déplaçant de quelques centaines de mètres que nous pourrons assister au ballet de 4 de ces majestueux condors. Ils passeront et repasseront au-dessus de nos têtes jusqu’à nous en donner le tournis.

À quelques encablures de là, c’est à Arequipa, la deuxième ville du Pérou par son nombre d’habitants, que nous passons les deux prochains jours. Arequipa, appelée la ville blanche, de part la couleur de ses murs, envoûte rapidement les visiteurs. La “Plaza de las Armas”, place principale de la ville, est animée du matin au soir. C’est un lieu particulièrement agréable depuis que la circulation y a été coupée. Autre incontournable des villes péruviennes, le marché couvert offre une nouvel fois un spectacle incroyable de vie, de couleurs et d’odeurs.

Nous profiterons de cette étape pour acheter quelques cadeaux pour nos familles en cette période de Noël ; avant de reprendre la route vers le lac Titicaca et la frontière bolivienne.

Sur la route de Juliaca, nous sommes agréablement surpris par les couleurs de la “Laguna de Laguinillas” que nous apercevons depuis le bord de la route. En nous rapprochant de ses rives, nous y apercevons de jolis flamands-roses venus se ravitailler en planctons dans les eaux chatoyantes de la lagune. Nous n’espérions pas voir ces volatils ici et étions prêts à faire un détour pour en observer. Mais le hasard fait bien les choses en nous offrant cette première rencontre avec ces oiseaux insolites.

Une fois parvenus au Lac Titicaca, nous longeons ses rives jusqu’à la frontière Bolivienne. Nous avons fait le choix de traverser au petit poste frontière de Kasani, afin de poursuivre notre route le long du lac et rejoindre ainsi la ville de Copacabana en Bolivie. Ici pas de carnavals ni de capoeira, mais d’autres atouts qui vous seront racontés ultérieurement.


NOS COUPS DE COEUR
Où manger ?

Omphalos Cafe Restaurante Vegetariano
Calle Bolivar 107, Arequipa, Pérou

Dans une petite cours carrée, juste derrière la Place des Armes, nous dégustons ici, un menu végétarien pour trois fois rien. Les plats sont bon et s’accompagnent parfaitement d’une petite Arequipeña, la bière locale.

AQP Burger Compagny
Sucre 306A – Cercado 054 Arequipa

Nous dégustons à cette adresse de très bons burgers à un prix correct. L’enseigne est connue des backpackers qui se retrouvent sur l’une des deux grandes tables de la petite salle de restaurant.

Cuzco et la Vallée Sacrée des Incas – 9 jours – 3 310 mètres d’altitude

English version available here. 


Après une nuit paisible dans le petit village de Limatambo, nous partons à la rencontre de la civilisation Inca et de ses secrets. Notre entrée dans la Vallée Sacrée se fera par le village de Maras. Bien que nous souhaitions privilégier la route ; à la suite de travaux, c’est finalement par la piste que nous entrerons dans cette charmante bourgade. Après s’être remplis l’estomac d’un copieux “almuerzo”, nous prenons la direction des célèbres salines à quelques kilomètres en contrebas du village. Construits par les Incas, les 3 600 bassins permettent, aujourd’hui encore, de récolter le sel. Cet or blanc provient d’une source d’eau salée emprisonnée dans la montagne adjacente. Elle ne laisse s’échapper qu’un fin ruisseau qui alimente l’ensemble des bassins.

Notre route se poursuit par une étape à Ollantaytambo. Ce charmant village, qui ressemble à ses confrères alpins, est aujourd’hui grandement fréquenté par les touristes du fait de son emplacement stratégique aux portes de la vallée du Machu Picchu. Les Incas, déjà, en avaient fait l’un de leur principaux bastions militaires, dont on peut encore visiter les vestiges, pour défendre l’entrée de la vallée.

Le lendemain aux aurores, nous nous présentons sur la place principale du village dans l’espoir de trouver un bus qui nous amènera à la centrale hydroélectrique de Santa Teresa. L’objectif est ensuite de rejoindre à pied Aguas Calientes, le village au pied du Machu Picchu puisqu’il est impossible d’atteindre le village par véhicule (sauf par train).

Ce ne fut pas une mince affaire de négocier quatre places à un bon prix pour nous amener à cette destination. Mais après deux heures d’attente et de négociations, nous prenons finalement la route vers la station hydroélectrique dans un van partagé avec une classe de lycéens originaires de Puno au Pérou. La route est sinueuse mais fort jolie pour rejoindre Santa Teresa et les lycéens mettent l’ambiance dans le mini-bus. Une fois à destination, nous entamons la petite randonnée le long des rails du Perurail. En levant la tête, nous apercevons pour la première fois  le site du Machu Picchu perché en haut de la montagne.

Après deux petites heures de marche, nous atteignons le village d’Aguas Calientes, aussi appelé Machu Picchu village. On trouve, dans ce haut-lieu du tourisme péruvien, des hôtels et des restaurants à des prix bien plus élevés que ceux pratiqués dans le reste du pays. Après avoir fait le tour des moindres ruelles, nous finissons par trouver une chambre et des burgers à des prix un peu plus décents.

Après une courte nuit de sommeil, le réveil sonne ce matin là à 5h. Nous craquons pour un petit-déjeuner dans la boulangerie française du village ; rien de tel qu’un petit pain au chocolat pour lancer une longue journée de marche. Nous nous attaquons dans la foulée à l’ascension qui permet d’atteindre l’entrée du site du Machu Picchu ; une petite randonnée de 5 kms ponctuée de près de 1 500 marches.

Une fois sur le site, le jeu est de rechercher le spot parfait pour une photo originale et isolée des autres visiteurs. Après avoir réussi à amadouer un lama pour un selfie, nous entamons l’escalade de la montagne Machu Picchu, ses 2 000 marches et 550 mètres de dénivelé. Après un bel effort physique, nous sommes récompensés ; les nuages se dissipent et un rayon de soleil révèle un point de vue extraordinaire sur le site archéologique ; avec, qui plus est, en toile de fond, la montagne Huayna Picchu.

Après près de sept heures passées à pérégriner entre les temples et vestiges de cette cité Incas, nous redescendons vers Aguas Calientes pour attraper le Inca-Rail qui nous ramènera à Ollantaytambo où nous retrouvons nos side-cars.

Sur le chemin qui nous mène à Cuzco, nous poursuivons notre découverte de la Vallée Sacrée en visitant les sites archéologiques de Moray et de Chinchero.

Le premier est un site où les Incas réalisaient des expériences agroalimentaires. Son architecture constituée d’un enchevêtrement de cercles permettait, sur chacune des terrasses, de planter différentes sortes de plantes et d’étudier leurs besoins en eau. Le cercle central était, du fait de cette architecture, mieux irrigué que la terrasse la plus élevée.

Dans un second temps, nous avons effectué une étape sur le site de Chinchero, une ville Inca importante lors de l’âge d’Or de la vallée. Le village possède également une église impressionnante, dont l’intérieur est intégralement peint. (Nous ne pouvons malheureusement pas illustrer ces propos, les photos étant interdites pour préserver la peinture).

Cette étape se termine par la visite de la ville de Cuzco. Il y règne une ambiance particulière, on y ressent une énergie importante que les locaux appelle “la energia indigena”. Cette atmosphère est particulièrement prégnante au marché couvert de San Pedro où il règne une perpétuelle effervescence. Les murs blanc agrémentés de balcons colorés, les bâtiments religieux et l’ensemble des bâtisses au style coloniale, accroissent l’emprise de la ville sur le voyageur. Surplombant la ville, l’impressionnant site archéologique de Sacsayhuaman, vient refermer cette parenthèse sacrée au cœur des secrets de la civilisation Incas.


NOS COUPS DE COEUR
Où manger ?

TAO
Avenida Imperio de los Incas 520, Aguas Calientes

Pas si simple de trouver un lieu où dîner, bon marché et sympa dans ce haut-lieu du tourisme péruvien. Après quelques longues minutes de recherche, nous trouvons la perle rare. Ce petit restaurant possède une carte de burgers à des prix décents, au goût excellent, le tout accompagné par une décoration et une playlist agréable.

Mercado San Pedro d’Ollantaytambo

Au Pérou, pour le petit-déjeuner, rien de tel qu’un petit détour par le marché pour dégoter un sandwich œuf-fromage-avocat, accompagné d’un jus de fruits. La journée démarre ainsi de la plus belle des manières, sans percer le porte-monnaie. Au village de Ollantaytambo, nous ne dérogeons pas à la règle. Nous grimpons au deuxième étage du marché couvert pour y trouver notre bonheur.

Où boire un verre ?

Mirador de San Blas

Cette petite échoppe possède une jolie  terrasse agrémentée de trois, quatre tables. Pour l’atteindre il faut grimper quelques marches derrière la Plaza Mayor. Le bar situé sur les premières hauteurs de la ville offre une vue imprenable sur Cuzco. Nous vous recommandons donc de venir apprécier les couleurs du coucher du soleil en savourant une Cusqueña. De trigo, dorada ou negra, l’échoppe possède toutes les recettes.