English version available here.
Attraper le bus à la volée sur le bord de la route
En Équateur, la voiture est un luxe et la majorité des déplacements, si la distance ne permet pas de le faire à pieds, se fait en bus. Sur le bord de la route, régulièrement des personnes attendent le passage d’un “collectivo” pour se rendre dans la ville la plus proche.
A Cayembe, nous avons accompagné Fernando et Leydi au supermarché. Celui-ci ci se trouvant à une petite dizaine de kilomètres nous avons donc rejoint la route principale et patienté trois minutes avant de tendre le bras à l’arrivée du premier bus. Cet autocar de 53 places se rendait à Ibarra à 150kms de là, mais il n’a pas hésité à s’arrêter dans cette descente, au milieu de nulle part et à 10km de Cayembe ; pour nous faire monter et nous permettre d’atteindre la ville en échange de quelques centimes de dollars américains par passager.
Monter à la volée dans un bus équatorien n’est pas de tout repos. Le bus ne s’arrête pas plus de 20 secondes, et à peine le pied du dernier passager posé sur la première marche, il reprend sa route. Il faut alors atteindre un siège libre rapidement ; un véritable exercice d’équilibriste ! Pour t’aider à trouver ton chemin les néons fluos éclairent le couloir et les sièges. Décoration appréciée des chauffeurs, ils éclairent aussi le pare-brise et la cabine du chauffeur.
Pour descendre “même combat” : après le signal de Leydi, nous nous précipitons vers la sortie pour ne pas nous retrouver de nouveau à Ibarra !
Assister à une partie d’Equa-Volley
L’Equa-Volley est un sport inspiré du Volleyball dont les règles ont été légèrement modifiées. Le filet est en effet plus haut qu’en volley, et les équipes ne sont composées que de trois joueurs.
L’Equa-Volley est pratiqué à tous les coins de rue et concurrence de près le football avec l’espoir de devenir la première pratique sportive du pays.
Un soir au guidon de l’Ural, après quelques courses au supermarché, nous nous sommes arrêtés à un feu rouge. À quelques mètres, une foule importante s’était réunie et criait à tue-tête. Intrigués, nous nous sommes rapprochés. Sur cette petite place sans charme, une partie d’Equa-volley était en cours. Ce sport donne lieu à des parties passionnées. Sur le bord du terrain, la foule est nombreuse et n’hésite pas à parier un petit billet sur le futur vainqueur. Ce qui accroît la ferveur des supporters.
Manger du cochon d’inde
Il y a des traditions culinaires que l’on goûte sans une hésitation et d’autres qui font un petit peu plus réfléchir. En nous promenant dans le centre ville de Baños, nous sommes passés une première fois près du marché et avions repéré ces deux cantines populaires, l’une à côté de l’autre. Chacune d’entre elles avait sorti le barbecue sur le parvis du restaurant ; et faisait dorer l’une des spécialités culinaires de l’Équateur : le cochon d’inde.
Au deuxième passage, nous avons finalement craqué et pris place sur quatre chaises en plastique dans un coin de cette grande salle à manger au milieu de familles venues partager un moment convivial. Servi entier dans une assiette accompagné de frites et d’une Colada Morada, une boisson à base de jus de maïs noir ; “le Cuy” (qui se prononce ici “couille”) à un petit goût de poulet avec de petits os ressemblant à ceux du lapin.
Le repas se termine avant de régler la “cuenta” qui s’élève à trois dollars par personne. Nous remercions la chef cuistot et nous nous mettons en route pour une petite marche digestive.