Baignades géorgiennes

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Cascades de Lagodekhi

Tout juste passé la frontière qui sépare l’Azerbaïdjan de la Georgie, nous arrivons à Lagodekhi, porte d’entrée du parc national du même nom.

Terrain de jeu des amateurs de sport de nature, nous nous lançons ce jour-là dans une randonnée entre rochers et forêt qui longe la rivière Ninoskhevi jusqu’à la cascade du même nom, 4,5 kilomètres plus loin.

La trajectoire à suivre n’est pas compliquée, mais rapidement le sentier s’efface. Ill suffit de marcher le long du cours d’eau pour trouver son chemin. Entre escalade de rochers et traversées de la rivière, cette portion de marche devient vite un jeu. Au début, à chacun des passages de gué, l’eau fraîche nous incitait à réaliser des pas d’équilibriste, de cailloux en cailloux. Mais la chaleur du soleil finit par nous laisser tenter en fin de parcours à piquer une tête dans les petites retenues d’eau qui se succèdent dans le lit de la rivière.

Après un effort finalement assez intense malgré la courte distance, nous atteignons l’impressionnante cascade et ses 40 mètres de haut.

La chute d’eau gronde et raisonne, enclavée dans les gorges de la rivière. La forêt qui la borde offre un joli jeu d’ombre et de lumière entre les falaises.

Il est temps pour le « Russian Gang » de se jeter, sous la chute d’eau, dans l’eau turquoise de la piscine naturelle. Comme des enfants, nous nous adonnons aux joies des éclaboussures et aux plongeons depuis les rochers qui entourent le bassin principal. Une fois rafraîchi et avant d’être saisi par la température de l’eau, vient le temps de se sécher. Pour cela rien de tel que de s’adonner à une sieste collective tels des lézards sur leurs cailloux.

Le chemin du retour se fera en silence, chacun avançant à son rythme, laissant les rêves de la sieste submerger nos pensées ou méditant sur la suite du voyage.

 

Baignade dans la mer noire

Le voyage se poursuit et avec lui se succède le nom des côtes maritimes qui sentent bon les aventures. Quelques kilomètres avant la Turquie, nous atteignons les côtes de la Mer Noire. Enfant, après avoir lu « Tintin au Pays de l’or noir », je pensais que cette mer n’était que pétrole. Mais arrivé sur son littoral, je constate avec plaisir que ses eaux sont limpides. En revanche le sable qui borde le camping où nous avons élus domicile pour la nuit, est lui très sombre. Un clin d’oeil peut-être aux origines du nom de cette mer ?

Une fois le campement dressé, vient le temps de profiter de cette vaste étendue de sable. Nous improvisons une session “d’Ultimate flying-disc”, enchaînant les accélérations et les bonds sur ce vaste matelas noir. Bien réchauffé par cette petite activité physique, nous savourons notre première baignade dans les eaux chaudes et peu salées de cette mer colorée. Derrière nous, le soleil se couche à l’horizon réchauffant le ciel de ses teintes orangées puis violette.

Au réveil de notre dernière nuit géorgienne, rien de tel qu’un nouveau petit plongeon et quelques brasses pour dégripper chacune des articulations, soumises chaque jour à rude épreuve. Il est ensuite temps de reprendre la route pour se diriger vers notre prochain pays.